- Quel évènement que ce Tour des Flandres 2023, tout était réuni pour vivre une aventure dantesque avec la pluie, le vent, les pavés glissants, les monts, le kilométrage et les problèmes mécanique !!!!! 

-Voici le résumé de cette folle aventure que j'ai vécue avec Didier, Vincent , Pascal H, Thierry, Pascal L et son fils Fabien.

- Vendredi 31 Mars,9h, Nous sommes au RDV niveau du local du club avec 1 véhicule avec Didier, Thierry et moi pendant que dans l'autre, c'est Pascal H et Vincent. Pour Pascal L départ plus tard afin de rejoindre Fabien dans le Nord . Nous prenons donc la route sous une météo grise et beaucoup de vent si bien que nous modérons l'allure car les vélos sur le porte-vélo de Pascal sont en train de bouger... A mi chemin, arrêt " prostate" et en même temps petit café avec les croissants apportés par Thierry. Nous repartons ensuite direction Oudenaarde où cette fois la pluie est déjà présente et toujours de grosse rafale de vent.

- Après s'être garé, direction le chapiteau pour récupérer notre enveloppe avec la plaque de cadre et quelques papiers. Nous en profitons pour nous restaurer avec un bon plat de pâtes. Il y a effervescence sous ce chapiteau avec quelques stands dont l'affichage du circuit qui nous attend. Nous faisons ensuite un tour sur le stand Ekoï avec achat de gants en néoprène( sous recommandation de Vincent) en prévision du lendemain. Maintenant retour aux véhicules et direction Deerlijk à 30 mn pour notre maison en location. Une maison très confortable et spacieuse avec tout les équipements en place. Après avoir pris chacun notre lit, passage au salon pour boire un verre confortablement installé dans le canapé avec visionnage du Tour des Flandres 2022 à la TV. En fin d'après-midi, Pascal L et Fabien nous rejoignent après avoir été faire une petite reconnaissance .

- Bon, ce n'est pas le tout mais il faut faire à manger... je me met au boulot pour la cuisson des pâtes car il faut nourrir toutes ces bouches hihihihi. Passage à table avec les copains dans une bonne ambiance et ce repas est important pour l'épreuve qui nous attend demain. Il est déjà tard et donc, c'et l'heure du dodo .

- 5h du matin, le réveil sonne... debout et direction le petit déjeuner pour prendre les forces nécessaires afin de tenir bon. Habillage plus préparation des bidons et à 6h15, c'est le départ, maintenant la journée va être longue !!!! Direction Oudenaarde pour se garer et pour l'instant, pas de pluie mais cela ne va pas durer.... 7h05 et nous sommes au pied de l'arche de départ avec prise de photo sans Pascal L et Fabien que l'on à perdu de vue... Ca y est, le bip du départ se fait entendre et nous voilà sur le circuit avec au début du plat en faisant le tour du lac Escaut. La pluie est là maintenant et je suis en compagnie de Didier et Pascal H tandis que Vincent et Thierry sont un peu devant. Nous commençons à sortir de la ville et là une première montée raide en escalier et des pourcentages qui ne sont que les préliminaires !!!!

- En haut nous sommes tous les 5 ensemble et filons à travers la campagne avec ces fameuses routes en plaques de béton. La chaussée est trempée et il y a foule sur la route avec tous ces cyclistes. Didier bricole un peu avec ses patins de freins et essaie de les régler en roulant mais rien y fait et à un moment, il baisse la tête pour regarder mais nous sommes dans une légère descente et nous virons sur la droite sauf qu'il vient taper ma roue arrière et malheureusement, c'est la chute pour lui. Il glisse sur les fameuses plaques en béton sur le côté gauche ou son bras à été fracturé en juin tandis que moi j'ai juste le temps de freiner avant d'atterir dans un tas de fumier !!!! Nous sommes au 13 ème kilomètre. Didier se relève mais à mal au niveau de la cuisse et le moral est tombé aussi. Je dis au copains de poursuivre leur route et moi je reste avec mon ami Didier.

- Il reprend un peu ses esprit puis réajuste sa coque qui était détachée du casque mais la remonté sur le vélo est difficile. Tout comme lui, je suis déçu de cette tournure. Après quelques minutes, il remonte sur le vélo et repart avec pratiquement aussitôt un passage en pavé et en faux-plat. Je suis devant mais je vois bien que Didier n'est plus dedans. En haut, nous arrêtons et nous voyons Pascal L et Fabien qui arrivent en ne sachant pas ce qui s'est produit. Nous leur disons de poursuivre et Didier repart avec cette fois une autre montée et je lui dis d'essayer de tourner les jambes afin peut-être de remettre sa cuisse dans le bon sens. En haut, nous sommes au 15 ème kilomètre et là, Didier prend la décision d'abandonner.... Il ne prend pas de risque et moi je suis écoeurer pour lui. Très dur d'abandonner un ami au bord de la route car je sais qu'il doit rentrer seul à la voiture en ayant cette grosse douleur et cela fait cogiter!!! Il me demande de continuer et là je peux avouer que j'ai pleuré car devoir le laisser seul est triste et en plus je me retrouve seul avec 160 kilomètres à faire et une météo exécrable....

- J'aborde maintenant cette épreuve dans un mode guerrier et seul contre pluie, vent et monts.... me voilà dans le Molenberg au 22 ème km puis en arrivant en haut, impossible de passer le grand plateau !!! les ennuis mécanique commencent !!! Je m'arrête pour passer la chaine directement à la main tout en me cognant sur ma jambe qui me fait déjà mal à cause de cette varice.. Les emmerdes s'enchaînent...... Je poursuis ma route pour atteindre le Paddestraast avec entre deux des routes de campagne pas plate du tout. Je goûte aux monts pavés et avec cette foutue météo, tout est glissant. Au 30 ème km, il y a un ravito mais je ne m'arrête pas car pour l'instant j'ai assez en ravitaillement. Mes ennuis mécanique sont toujours présent donc cela veut dire qu'en haut de chaque mont, je dois passer ma chaîne à la main !!! Les pentes des monts sont horribles et il faut être prudent sur les pavés mouillés.

- Direction le Marlboroughstraat au kilomètre 44 puis un secteur pavé au 47 ème. Les monts commencent à s'enchaîner et j'en suis qu'au 49 ème km avec cette fois l'ascension du Leberg puis du Berendries au 53 et Tenbosse au 61... Que dire, le mental doit prendre le dessus car dans ces conditions cela peu devenir infernal. Le Parikeberg est là au 64 ème km puis arrive le fameux Mur de Gramont. Une grosse pente, des pavés bien trempés mais des encouragements des spectateurs en bord de route qui vous font appuyer fort sur les pédales pour ne pas mettre pied à terre. En haut, je m'arrête pour prendre la photo de la chapelle bien connue lors du passage des pros avec une foule immense. Petite descente en pavé puis le ravitaillement est là. Je suis au 74 ème km et cette fois, il faut bien s'alimenter. Petit sandwich offert + banane et j'en profite pour téléphoner à Didier pour prendre des nouvelles. Il est rentré à la voiture et repris la direction de la maison pour se doucher mais il me rassure que ca va donc je repars confiant avec cette nouvelle.

- Je repars du ravito sur des routes complètement noyées et donc prudence dans les secteurs pavés. Ma galère avec ma chaîne est toujours là et je dois faire avec !!! Les kilomètres défilent et me voilà au 91 ème et l'ascension du Valkenberg. Au 100 ème kilomètre, il est 11h55 et à ce moment je suis à 22.5 de moyenne. Le mont suivant est le Eikenberg puis passage à Oudenaard pour un autre ravito au 112 ème. Là encore, il faut prendre des forces car il reste de la route. Petit message à mon ami Didier puis je repars et après avoir parcouru la campagne avec des belles pistes cyclables, me voilà arrêter au pied du mont Koppenberg avec sa pente très raide et passage à 22%. Vu le nombre de cycliste et les pavés glissants, les organisateurs font passer par groupe de 10/15 coureurs si bien que j'attend 15 mn...et la pluie est toujours présente et cela nous refroidi !!! En attendant, je vois ce mur tout droit qui fait peur et dès que le GO est donné, c'est direct sur le 34/32 que je l'aborde. J'arrive à grimper jusqu'à moitié non sans mal avec les pneus qui glissent sur le pavé et j'ai même la roue avant qui lève légèrement tellement je force pour grimper. Dans la pente à 22%, obliger de mettre pied à terre avec des coureurs qui craquent devant et les roues qui glissent. Montée sur 150 m à pied puis j'arrive malgré la pente à grimper de nouveau sur mon vélo et cela me permet de finir les 200 derniers mètres. Un vrai challenge cette montée au 115 ème km.... Je continu mon périple avec des descentes dangereuses et des coureurs à terre en attendant l'ambulance. Prochain secteur le Mariaborrestraad très long en pavé et légèrement en faux-plat montant. Au bout, pas de bol, passage à niveau et arrêt suite passage du train. Ca repart et dans la foulée, montée du Steenbeekdries et du Taaienberg avec des pattes qui piquent bien. Pas le temps de cogiter après quelques routes de campagne car j'attaque le Berg Ten Houte aussitôt puis le Kaperij suivi du Kanarieberg . 6 monts entre le 120 et le 137 ème kilomètre !!!! de quoi vous flinguer....

- Ah oui, j'oubliai, mais entre temps ma chaine ne reste plus sur le grand plateau ce qui veut dire finir les 50 derniers kilomètres sur le 34 !!!!heureusement que les vitesses passent .... J'arrive à Ronce où un ravito se présente et là, il est le bienvenue avec ce que je viens de m'enquiller... Bien se restaurer et boire tout en faisant le plein pour la suite, un petit message à Didier puis c'est reparti. Ce qui m'attend est terrible aussi avec tout d'abord le Oude Kruisberg au kilomètre 145 qui une fois en haut vous fait tourner à droite avec un faux-plat qui suit. De quoi vous faire digérer votre ravito. La suite se passe dans une route en forme de cuvette et ça pique bien aussi car la pluie est toujours présente ainsi que le vent.J'enchaîne ensuite par le Hotond puis le Kamemelkbeekstraat , un nom à rallonge comme le mont !!!! J'ai pas eu le temps de compter les monts donc je ne sais pas ou j'en suis mais je vais vite m'en apercevoir car le Oude Kwaremont est là !!!je sais que c'est l'avant dernier mais quel mont !!!!les pavés très sales et vraiment humide qui fait que la roue arrière chasse et donc il faut être un peu funambule pour rester sur le vélo. Les acclamations des spectateurs au bord de la route font du bien et je commence à me dire que je vais peut-être touché au but. 5-6 kilomètres de répits et cette fois le dernier mont se présente, le Paterberg. Je donne tout ce qui me reste car je sais qu'à la bascule j'aurai fait le plus dur et j'arrive à m'arracher et le mental est là.

- Ca y est !!! tous les monts sont passés et il reste 15 kilomètres pratiquement en ligne droite avec un vent de côté et une bonne averse de grêle, histoire de nous finir mais je suis avec un coureur Belge qui m'abrite bien et en plus étant en petit plateau, je ne peux pas tout donner. A 2 kilomètres de l'arrivée, on voit déjà le portique d'arrivée mais cette route est interminable.... Passage sous la flamme rouge et là, je suis fiers d'avoir été au bout du bout avec toutes ces mésaventures et c'est avec bonheur que je passe sur la ligne d'arrivée.

- Une vrai épreuve de guerrier et bravo à mes camarades pour leur performance aussi. Maintenant, traversée de la ville pour environ 4 kms afin de retourner au stand pour donner notre plaque de cadre en échange d'un souvenir ( tee- shirt du TDFlandres pour moi) puis je retrouve Didier et Thierry à la voiture. Changement de vêtement au pied du véhicule et route pour retour à la maison de location. Là, je retrouve tous les copains et c'est le moment de se ressourcer un peu en se refaisant le film de notre journée puis une bonne douche chaude qui est la bienvenue.

- Pour le soir, nous avions réservé un restaurant et donc à 20h nous y arrivons dans un cadre sympa. Apéro ( bière) obligatoire puis un bon repas tout en discutant vélo évidemment !!! Retour maison ensuite avec une bonne nuit de sommeil bien mérité.

- Dimanche matin, debout à 8h pour moi, douche puis direction Deerlijk à pied pour aller chercher du pain et croissant afin de faire un bon déjeuner et cela me permet de me dégourdir les jambes. Place au petit déjeuner puis rangement de la maison et bagages avant un départ à 11h pour aller voir la course des pros ( photo à suivre dans un autre résumé).

- Allez, en résumé, une course menée dans des conditions infernales mais c'est ça le vrai enfer !!!

- Un bon rétablissement à mon ami Didier